Luciano Pavarotti, né le à Modène (Italie) et mort le
en domitude, on repère un # entre Mars et la Lune
notons encore que Mars est en Sagittarius, dont le maître Jupiter est en Scorpio
almutens : Vénus, suivi par Saturne et Mars .
2)- les étoiles
Zosma conjonction Vénus : domitude 11°23' ; Conjunct with so called 'malefics', danger by
poison and disease of the intestinal tract are indicated. These interpretations
have to be considered with utmost caution and restraint. [Fixed
Stars and Their Interpretation, Elsbeth Ebertin, 1928, p.55.]
Menkar au MC : domitude 275°28' ; In some cases with conjunction
of Saturn, Mars or Neptune, diseases of the throat, inflammation of larynx, sometimes
danger by suffocation have been noted. These people are advised to take good care
of themselves if they have a tendency to throat trouble and to take prophylactic
measures. They should avoid overstraining their larynx and should they have special
demands regarding the larynx, they are advised to take trouble in the methodical
training of their vocal chords etc. [Fixed
Stars and Their Interpretation, Elsbeth Ebertin, 1928, p.37.]
Extraordinaire commentaire, s'agissant de l'un des plus grands ténors du XXe siècle ! Y aurait-il donc un lien entre l'art vocal et Menkar ? C'est ainsi que l'on peut traduire ce que j'appellerai la conjecture d'Ebertin... Quoi qu'il en soit, si l'on tient compte que le maître du MC est Vénus, que Vénus est décidément fort dans ce thème, on peut retenir aussi une partie du commentaire de Robson :
Strong and uncontrolled
passions, jealousy, domestic disharmony and temporary separation, ill-health of
marriage partner. [Robson, p.176.]
Almach,conjonction MC, domitude : 268°09' ; Overindulgence is the key here as they take the beauty of their art
form and turn it into something unacceptable by others because of their
excessive drinking, eating habits, or other indulgences.[The Fixed Star Health and Behavior Imbalance, Ted George and Barbara Parker, 1985, p.19]
Zubeneschamali, conjonction IC, domitude : 91°28'. High ambitions,
success through energy, influential position, forceful writer and speaker. [Robson,
p.204.] uniquement si nous considérons la maîtrise de Mars. En liaison avec la quasi-opposition à Menkar, peut-être y a-t-il lieu là encore d'y deviner un rapport avec l'art vocal ?
Fomalhaut, en conjonction avec Saturne ; la domitude est de 178°45'. Fomalhaut est donc virtuellement opposée à l'ASC. Accidents, ailments
affecting the lungs, throat and feet, loss through enemies, friends, Mercurial affairs,
bands and companies, ... [Robson,
p.166.] Là encore, nous devons traduire le commentaire de Robson ; il est clair qu'il y a encore un rapport avec ce qui est de la sphère de la bouche, de la parole vocalisée... Et je ne suis pas certain que l'opposition à l'ASC ait une importance quelconque du point de vue de la santé.
3)- le thème de domitude étoilé
J'ai ajouté les aspects de // et de # in mundo entre Mars et le groupe {Soleil- Lune}.
4)- directions in mundo
J'ai disposé ici trois directions dont l'une seulement est actuelle, celle de 2008 ; il faut imaginer (ce qui est aisé) que les deux autres directions, notamment celle de 1998, est déjà échue. Nous relevons en effet dans la biographie de Pavarotti un événement non négligeable, qui est celui de la mise en place de deux prothèses articulaires en 1998. Cela a d'ailleurs nécessité un régime drastique, eu égard à l'obésité morbide que le ténor présentait. La direction de 2008 est bien sûr à rattacher au cancer dont a été victime Pavarotti vers 2006.
3)- directions in zodiaco
La direction sur laquelle je vais m'attacher est la conjonction converse Vénus - # Mars. Pourquoi cet arc de direction ? J'ai remarqué que les contre-parallèles des anaeretes (Mars, Saturne par nature) sont assez souvent rencontrés en liaison avec un événement congruent. Ainsi, en dirigeant l'hyleg spécifiquement sur ce point (ou l'inverse : un contre-parallèle de l'hyleg sur l'anaerete) on relève souvent (voyez dans les thèmes que je propose) une coïncidence. Ce contre-parallèle de Mars, dans le cas qui nous occupe, ne peut être calculé par le logiciel Morinus et j'en ai compris la raison. Morinus calcule le parallèle zodiacal avec latitude. Il y a eu un échange très intéressant (et probablement unique) sur le forum de skyscript.co.uk sur ce sujet ; pas vraiment sur ce sujet, mais in fine j'ai bien remarqué que c'était cette méthode de calcul particulière des parallèles qui était évoquée : c'était à propos de John Worsdale, auteur notamment de :
- Celestial philosophy, or Genethliacal astronomy,etc. [London, Longman, ca. 1828] ;
- Genethliacal astrology : Comprehending an enquiry into, and defence of the celestial science, etc. [Thornill, Sleaford 1798]
et du thème de Joseph Kent qui apparaît p. 84 de Celestial Philosophy. J'espère consacrer un article spécial à ce thème mais je voudrai déjà citer un commentaire de Martin Gansten (modérateur de ce forum et auteur de Primary Directions: Astrology’s Old Master Technique, The Wessex Astrologer Ltd (July 6, 2009)) :
'If I understand correctly what you are doing
here, Petr, you mean that Mars' parallel in the zodiac should not be a
point on the ecliptic, but should have Mars' own latitude (-1°44'), in
addition to Mars' declination (+2°29'). That raises two questions:
first, do you have any precedent for calculating zodiacal parallels with
latitude? I have never seen it before. And second, although you base
your calculations on Worsdale's values, your arc of direction is 0°09'
greater than his. That is far too much for a rounding error, so if you
believe that Worsdale meant to do what you have just done, how do you
explain his result of 6°59'?' [http://skyscript.co.uk/forums/viewtopic.php?t=7189&postdays=0&postorder=asc&start=0&sid=fdb190c864e7c1d22de32c17a9380bce] Le fait est que Morinus calcule les parallèles zodiacaux avec latitude :
'The zodiacal parallels (which are, after all, a variety of antiscia) are always based on the latitude of the planet, irrespective of the PD settings.' [https://sites.google.com/site/pymorinus/]
et que Worsdale pense dans son ouvrage que l'on doit employer les parallèles avec latitude... Autre citation de Martin Gansten :
'The thing is that Morinus (and I, and Phasis too?) defines a zodiacal parallel as a point on the ecliptic that shares the declination of a given planet, but Petr suggests that the zodiacal parallel should share the planet's latitude and declination, which of course means it will not be on the ecliptic, and that its longitude will be different' [http://skyscript.co.uk/forums/viewtopic.php?t=7189&postdays=0&postorder=asc&start=15]
Pour en finir momentanément sur ce point du parallèle avec latitude, vous verrez en examinant la liste des parallèles que propose Morinus, que parfois il y a une, voire deux, lignes en blanc. C'est tout simplement parce que le calcul des parallèles avec latitude a abouti à une erreur du type sin > ± 1.
Prenons le thème de Pavarotti : nous disposons des éléments de calcul suivant pour Mars :
long
lat
AR
TS
dec
latgeo
257,775
-1,484
256,563
40,586
-24,363
44,667
La formule à employer pour localiser avec latitude le parallèle de déclinaison est : sin L = (sin dec - cos eclip . sin lat)/(sin eclip . cos lat) Sans latitude, on obtient L = 102,225° pour le # Mars. Avec latitude, Morinus procède comme suit : lat = 0 (sans modification de la déclinaison) ; on obtient alors sin L = -0.413/0.398 > 1 -> #NUM ! Il semble que la façon logique de procéder soit la suivante : on prend la domitude de Mars avec latitude, soit : d Campanus = 123.313° (d sans latitude = 124,088°) ; on recherche ensuite le point de longitude correspondant à la pointe Lp de cette domitude; on utilise les formules : 1)- hp (angle horaire de la pointe sur l'équateur du cercle de position) hp = cos latgeo/tan d = -25.052° 2)- ARp (ascension droite de la pointe précédente) ARp = (TS - hp) = 40,586°-(-25,052°) = 65,638° 3)- Lp = longitude de la pointe sur l'écliptique tan Lp = sinARp/(cos eclip . cos ARp + sin eclip . sin hp . tan latgeo) = 256,905°. On aboutit alors à #Mars (avec latitude) = 103,095° (103°05'43" Cancer). Toutefois, un # avec latitude n'est pas sans rapport avec une opposition et l'on sait que l'on doit prendre le sens inverse de la latitude ; dans le cas qui nous occupe, #Mars = 102,225 - 0,87 = 101,355° (101°21'18" Cancer). rappel relatif au tableau ci-dessous : - angle A (relatif au point fixe) = angle du méridien supérieur correspondant à l'horizon de pôle p, - avec le méridien supérieur natal) ; - angle B (relatif au point mobile) = semi-arc diurne du point mobile correspondant à un horizon de pôle p, - cercle de position du point fixe.
tableau du temps et des âges
long
lat
AR
TS
dec
latgeo
Prom [# Mars]
102,225
0,000
103,288
40,586
22,885
44,667
Sign [Venus]
159,334
-3,655
159,534
40,586
4,684
44,667
hauteur
pos mond
pôle campa
domitude
A (fixe)
B (mobile)
Prom [# Mars]
35,124
54,866
35,093
324,866
24,730
Sign [Venus]
-16,600
71,863
41,917
18,137
24,730
Sign [# Sat]
I-II-III
Ptolemy
AR
Nabod
Cardan
equat
median
D
74,297
74,297
68,472
73,256
73,331
73,479
73,405
Year
2009,3
2009,3
2003,5
2008,3
2008,3
2008,5
2008,4
Si nous reprenons le calcul de l'arc directionnel avec la valeur #Mars = 103°05'43" Gemini, nous obtenons :
tableau du temps et des âges
long
lat
AR
TS
dec
latgeo
Prom [# Mars]
103,095
0,000
104,228
40,586
22,802
44,667
Sign [Venus]
159,334
-3,655
159,534
40,586
4,684
44,667
hauteur
pos mond
pôle campa
domitude
A (fixe)
B (mobile)
Prom [# Mars]
34,300
55,697
35,501
325,697
112,175
Sign [Venus]
-16,600
71,863
41,917
18,137
24,730
Sign [# Sat]
I-II-III
Ptolemy
AR
Nabod
Cardan
equat
median
D
73,263
73,263
67,519
72,237
72,311
72,457
72,384
Year
2008,3
2008,3
2002,5
2007,2
2007,3
2007,5
2007,4
La précision est légèrement plus affinée en cette occurrence. Cela est bien sûr à revoir sur au moins une centaine de cas...
On rapporte plusieurs anecdotes qui montrent que Catherine de Medicis s'est intéressée à l'astrologie ou du moins qu'elle était assez superstitieuse pour s'entourer d'astrologues. Voici son thème, tel que dressé par Gauricus.
FIGURE I
J'ai dressé le thème pour l'heure de naissance indiquée par Junctinus [Speculum Astrogiae, p. 205 a], soit pour 17h23 min.
LES ORACLES ASTROLOGIQUES DE LUC GAURIC ET DE NOSTRADAMUS. MORT DE HENRI II ET MORT DE MONTGOMMERY.
Il y a quatre cents ans à peine, on croyait fermement à l'influence des astres sur la vie humaine. Des hommes, possédant tout le savoir mathématique d'alors, consacraient entièrement leur existence à l’élude des divinations astrologiques. Ils concevaient le monde tout entier comme une unité dont chaque objet, animé ou non, en était une partie constitutive. Allant du simple au composé, ils partaient de l'examen des êtres et des choses qui les entouraient, pour remonter par synthèse jusqu'à une essence divine. Tout est dans un et un est dans tout, disaient-ils, Et au lieu de procéder comme la science moderne qui décompose ce lout en éléments divers, les savants de la Renaissance se transportaient du fait à la loi primordiale de laquelle ils pensaient que ce fait dérivait. De leur théorie ils concluaient que la nature, très simple dans son action, obéissait tout entière à une petite quantité de lois, lesquelles régissaient tous les faits perceptibles à l'homme, et que ces lois elles-mêmes dérivaient d’une seule, unique et grande loi : la loi de l'analogie. En outre, ils considéraient que le monde entier, désigné sous le nom de macrocosme, avait une vie analogue à celle de l'homme ou microcosme. Donc, ce que l’on savait de l'homme s'entendait également de l'univers. Ainsi établirent-ils la loi dite du ternaire, où l’homme était, comme l’univers, partagé en trois grandes parties distinctes. [...] C’est cette analogie de l'homme avec l'univers qui permettait aux astrologues de soutenir que tous les hommes nés à un moment déterminé participaient de la nature entière de ce moment même, et qu'ils étaient, par rapport aux éléments qui les entouraient, sous la même influence en étant au même point du globe. Donc, le fils d'un roi et le fils d'un paysan, nés à la même heure, au même lieu, alors qu'ils subissaient la même influence de la part des astres, devaient avoir les mêmes tendances.
Cependant les astrologues ne niaient pas l’influence du milieu dans lequel le nouveau-né était appelé à vivre, pas plus qu’ils ne niaient l'influence de l’éducation. Astra inclinant non necessitant, disaient-ils ; les astres prédisposent, mais ne forcent pas le caractère. En conséquence l'homme jouissait toujours de son libre arbitre, pouvant à sa guise se soustraire ou bien s'abandonner à ses instincts.
Au milieu du seizième siècle vivait en Italie un astrologue, mathématicien distingué, dont la science était universellement connue, et qui fut le maître de l'érudit philologue padouan Jules Scaliger. C’était Luc Gauric. Né d’une famille pauvre, à Gifoni, dans le royaume de Naples, le 12 mars 1574, Gauric débuta péniblement en vivant du produit des leçons de mathématiques qu’il donnait il quelques fils de grands seigneurs. Puis il s'adonna spécialement à l’étude de l'astrologie judiciaire, science dans laquelle il fit non seulement de rapides progrès, mais où il apporta une méthode nouvelle d'observations horoscopiques. Des événements divers ayant pleinement justifié la valeur de ses prédictions, une renommée s’établit promptement autour de son nom, et de toutes les cours italiennes, les plus hauts personnages vinrent en grand nombre le consulter.
Parmi ses consultants de marque, Luc Gauric eut le malheur de compter Jean II Bentivoglio, tyran de Bologne. Ayant demandé à Gauric quelle était sa destinée de chef d’état, l'astrologue déclara sans ambages à Bentivoglio qu'il mourrait chassé de Bologne. La prophétie ne fut pas du goût de ce prince qui condamna Gauric à cinq tours d’estrapade, dur supplice dont les suites firent souffrir le savant pendant plusieurs années. Mais la conclusion que les Bolonais imposèrent au despotisme de Jean Bentivoglio, en ouvrant les portes de leur ville au pape Jules II, donna une fois de plus raison à l’art divinatoire de Luc Gauric qui, de ce fait, n'en acquit que plus de popularité.
C’est alors que le pape Paul III, désirant faire dresser son horoscope, fit appeler Luc Gauric. Avec une précision surprenante, Gauric prédit la maladie et la mort de ce pape, mort qui survint exactement au jour indiqué, 20 novembre 1549. Mais sans attendre la réalisation de la prophétie, le pape Paul III avait récompensé Gauric de son savoir en le dotant de l’évéché de Civila-Castellana, et en lui conférant le grade de chevalier de Saint-Paul [Lue Gauric se démit de cet évéché au bout de quatre années, à la mort de Paul III, pour revenir définitivement à Rome. Les œuvres de Luc Gauric ont été réunies et publiées à Bâle en 1575 (3 vol. in-fol.). On y remarque l'Eloge de l'astronomie et de l'astrologie, une Description de la sphère céleste, un Traité du mouvement des cinq planètes, des Notes sur tes tables astronomiques d'Élisabeth d'Espagne et d'Alphonse-le-Sage, un Calendrier ecclésiastique, le Calendrier de Jules César, plusieurs Traités d'astrologie judiciaire, [...]. La plupart de ces ouvrages avaient été imprimés séparément du temps de Gauric. Quant aux travaux suivants de cet astrologue, ils ne furent point compris dans le recueil de Bâle; ce sont: [...] De eclipsi solis miraculosa in passione Domini observata : item de anno, mense, die et hora conçeptionis, nativitatis, passionis et resurrectionis ejus; in-4 publiéc à Rome en 1539, puis à Paris en 1553; [...] et enfin des Notes savantes sur l'Almagesle de Ptolémée, sur le Traité des naissances d'Abraham .Indiens et des Réflexions sur les jours critiques. Mais à notre avis, l’ouvrage le plus curieux de Luc Gauric est assurément son grand traité d'astrologie intitulé : lucæ Gaurici geophonensis episcopi ciuilatensis tractai us astrologicus, in quo agi tur de præteritis mullorum hominum accidentibus proprias eorum genituras, ad unguem examinatis, in-4 publié à Venise en 1552.
frontispice du Tractatus astrologicus de Gauricus
Des bibliographes ont attribué par erreur au frère de Luc Gauric, c’est-à-dire à Pomponius Gauric, un livre dans lequel il est traité de la Physiognonomie, de l'astrologie judiciaire et autres sciences occultes, publié à Strasbourg en 1630 avec la Chiromancie de Jean Abindagine; mais cet ouvrage est certainement encore de luc Gauric. La vie de cet astrologue célèbre a été insérée dans les Mémoires de Jean-Francois Nicéron (l. XXX), mathématicien français mort à Aix en 1646 et qui fut un grand admirateur de Luc Gauric. Ranzovius, de son vrai nom Henri comte Rantzau, riche gentilhomme allemand mort en 1598, et qui fut également un astrologue distingué, nous a laissé des notes biographiques et bibliographiques sur Luc Gauric dans son Catalogus imperatorum, ac regum et principum qui artem astrologicam amarunt, in-12 de 109 pages publié pour la première fois à Anvers en 1580. J'aurai l'occasion de citer à nouveau ce singulier ouvrage qui fui analysé par Lalande dans sa Bibliographie astronomique (page 109). Ajoutons que Renée de France, duchesse de Forrare, fille de Louis XII et d’Anne de Beaujeu, et qui fut l’une des rares femmes érudites de son temps, avait été, selon Varillas, élève de Luc Gauric.
[...] Catherine de Médicis, devenue dauphine de France, désira connaître la destinée de son époux. C'est alors qu'elle pria Luc Gauric de consulter les astres et de consigner l'influence qu’ils pouvaient avoir sur le tempérament et l’avenir du futur Henri II. [cf. la section que nous lui consacrons]. Selon la règle des triplicités de Dioclès et d’Avicenne, Gauric résuma ses observations et déclara d’abord « que le Dauphin parviendrait certainement au pouvoir royal, que son avène-ment au trône serait marqué par un duel sensationnel, et qu’un autre duel mettrait fin à son règne en même temps qu’a sa vie (1). » En une autre consultation dont Claude de l’Aubespine nous a également conservé le texte latin, Luc Gauric ajoute que :
« le très illustre roi très chrétien Henri de France acquerra la suprématie sur un certain nombre de rois ; il parviendra au comble des grandeurs humaines, avant d’entrer lui-même dans le néant; il jouira d’une très heureuse et verte vieillesse comme l’enseignent le Soleil, Venus et la Lune, conjoints dans l'horoscope et principalement le soleil partiellement compté en son trône. C'est dans les régions soumises au Bélier qu’il réalisera ses plus hauts rêves de domination. S’il parvient a dépasser les années de sa vie, 56e, 63e, 64e, etc, ainsi de suite jusqu’à 1‘âge de soixante-neuf ans, dix mois et douze jours, le trajet de l’existence lui sera aisé et fortuné. »
De plus, Gauric précisa le genre de blessure dont mourrait Henri II au cours du duel annoncé. Mais comme la situation sociale de ce prince rendait impossible le danger mortel d'un duel proprement dit, on accorda peu de crédit à la prédiction du célèbre astrologue. Pourtant Gauric n’en persista pas moins dans ses déclarations qui furent imprimées à Venise en 1552, soit sept années avant le fameux tournoi où Henri II devait recevoir la mort.
Gauric avait en outre averti le roi, par lettre, dans laquelle il lui renouvelait avec plus de détails le résultat de ses observations basées sur des calculs astrologiques antérieurs de cinq ans à la naissance royale. Il lui recommandait particulièrement « d’éviter tout combat singulier en champ clos, notamment aux environs de la quarante et unième année, parce qu’à cette époque de sa vie, il était menacé d’une blessure à la tète qui pouvait entraîner rapidement la cécité ou la mort ».
[...] Selon plusieurs auteurs, cette prédiction de Luc Gauric obsédait tellement Catherine de Médicis, qu’elle lit appel aux plus renommés savants de son temps, soit pour contrôler les calculs de l'astrologue, soit pour conjurer le danger annoncé. C'est ainsi qu’elle eut recours à Gabriel Simeoni, aulre astrologue florentin qui fut aussi un littérateur de médiocre talent. Venu vers 1532 à la cour de François I" qui, sur la recommandation de la duchesse d'Etampes, lui avait accordé une pension annuelle de 1.000 livres, Gabriel Simeoni était surtout un ambitieux pédant, dont les connaissances en astrologie judiciaire n’étaient guère plus étendues que sa valeur littéraire. Aussi, les conclusions qu'il tira de son examen du thème établi par Luc Gauric, ne sont-elles qu'une confirmation banale n’ayant d’autre but que celui de maintenir dans l’esprit de Catherine la confiance aveugle qu’elle attachait à la science astrologique.
[Catherine de Médicis, ses astrologues et ses magiciens, etc. Eugène Defrance, Mercure de France, 1874]
FIGURE IV : nativité de Catherine de Médicis
Mars à l'IC avec une proche conjonction de Procyon (α Canis
Minor) compte tenu d'une domitude Campanus à 86°49'47" ; indication d'un caractère particulièrement trempé, susceptible d'employer tous les moyens pour arriver à ses fins ; Robson note :
« It gives activity, violence, sudden and violent
malevolence, sudden preferment by exertion, elevation ending in disaster, danger
of dog bites... » [Fixed
Stars and Constellations in Astrology, Vivian E. Robson, 1923, p. 191]
Si j'ai souligné cette allusion de Robson, c'est pour bien montrer le danger qu'il y a à prendre à la lettre des allusions qu'il ne faut considérer - à l'instar de l'alchimie - que comme contexte pour l'allégorie ou l'allusion. Ainsi, on peut parfaitement considérer que le massacre de la saint Barthélemy, dont les préliminaires ont été ourdis - peut-être à son corps défendant - par Catherine de M. :
« À la suite de l'attentat manqué contre Coligny le 22 août 1572,
Catherine semble avoir opté sur le conseil de certains membres de son
entourage de convaincre le roi de faire tuer les principaux chefs huguenots montés à Paris pour les noces. Le massacre, dit de la Saint-Barthélemy, commence dans la nuit du 23 au . »
« Enterprises created in haste therefore do not last. People who "want to go through
the wall with their head" only cause injury to themselves. Procyon gives drive and
a good sharp mind. Linked with positive stellar bodies, success is made greater,
but the native, in order to avoid a fiasco, has always to take care not to be imprudent.
Especially dangerous is Procyon configured with Mars and Pluto ... » [Fixed
Stars and Their Interpretation, Elsbeth Ebertin, 1928, p.43.]
s'il n'est pas indiqué en tant qu'événement physique, inscrit dans le destin de Catherine de M., dénote qu'à une époque de sa vie - voire plusieurs -, pourront survenir des événements de type paroxysmal. Cela a bien été le cas : outre la saint-Barthélemy, Catherine de M. a perdu son mari dans des circonstances à la fois dramatiques et parfaitement imprévisibles ; elle a aussi perdu plusieurs enfants dont au moins un qu'elle chérissait par-dessus tout (François II)...
Vénus angulaire à l'AS, en proche conjonction apparente d'Almach (γ
Andromeda). Toutefois, sa domitude Campanus est à 331°37'013". Il n'y a donc pas lieu d'établir de rapport réel avec Vénus ou l'AS. Nous trouvons aussi Menkar (α Cetus) en étroite conjonction avec Vénus, mais dont la domitude Campanus est de 12°07'06".
opposition Mars - Saturne à 1° d'orbe en domitude ; cet aspect sera source de parallèles très durs ;
Nous avons enfin Alphecca (α
Corona Borealis) au DS, en opposition au groupe {Vénus - AS - Soleil}. Sa domitude Campanus est de 215°29'35". « According to Ptolemy
it is like Venus and Mercury. It is said to give artistic ability, love of flowers,
lassitude and disillusionment, but to bring its natives to a position of command. [...] Alvidas headed in emergencies, many friends but loss through some, danger of accidents, domestic harmony... » [Fixed
Stars and Constellations in Astrology, Vivian E. Robson, 1923, p. 131]
Catherine de
Médicis devint orpheline peu après sa naissance : sa mère,
prise de fièvre après ses couches, mourut le 25 avril, et
son père le 4 mai de la même année.Par ailleurs, Les contemporains ont souligné la douleur extrême manifestée par la
reine à la mort de François II. Pour marquer son chagrin, Catherine choisit de
ne plus s'habiller qu'en noir (alors que le deuil se marquait
traditionnellement en blanc) et arbore désormais un voile qu'elle ne
quittera plus. La souffrance qu'entraîne chez elle le souvenir de son défunt époux, la
pousse même à ne pas assister au sacre de son fils le 18 septembre 1559. Catherine change son emblème : la lance brisée, avec la devise : « De là viennent mes larmes et ma douleur » (Lacrymae hinc, hinc dolor).
Voyons à présent quelques directions encadrant la destinée de Catherine de M.:
1523-1524 : protection de Léon X : D V conj S et S # V ;
1533 : mariage avec le futur Henri II : C {L, J} # {J, L} ;
FIGURE V : mariage en 1533
Puis nous trouvons :
1549 : sacrée reine de France : D Rp M | {J,L}
FIGURE VI : Catherine, reine de France
Il y a 1 an de différence (pas AR, domitude Campanus). On remarque que la direction engage un facteur spécifique du destin social (J).
En 1559, survient une double épreuve pour Catherine de M. Henri II est tué lors d'un tournoi puis en 1560, elle perd son fils, le roi François II :
FIGURE VII : la mort de Henri II et de François II
On remarque bien se dessiner deux grands Rapt parallels encadrant les années 1558-1560 et engageant toutes les planètes du destin social et individuel. D'une part Rp Sa | S et d'autre part Rp M | V. Ce n'est pas tout : au début de cette étude, en examinant les domitudes stellaires, j'ai observé que l'étoile Almach (en proche conjonction de Vénus et de l'AS, s'entendant en longitude) était en fait déjà levée puisque sa domitude est de 331°. J'observe donc ici une conjonction in mundo entre Almach et le groupe {V-S} en 1558 qui coïncide deux Rp.
The man whose birth coincides with the rising of Andromeda from the sea will prove merciless, a dispenser of punishment, a warder of dungeon dire; he will stand arrogantly by while the mothers of wretched prisoners lie prostrate on his threshold, and the fathers wait all night to catch the last kisses of their sons and receive into their inmost being the dying breath. From the same constellation comes the figure of the executioner, ready to take money for a speedy death and the rites of a funeral pyre, for him execution means profit, and oft will he bare his axe; in short, he is a man who could have looked unmoved on Andromeda herself fettered to the rock. Governor of the imprisoned he occasionally becomes a fellow convict, chained to criminals so as to save them for execution. [Manilius, Astronomica, 1st century A.D., Book 5, p.351]
*
**
Influence des étoiles : il est intéressant d'examiner les directions en fonction des positions réelles de Menkar et d'almach. La figure suivante montre l'état du ciel 1h42 min après la naissance, soit en 1532 : Catherine de M. est sur le point de se marier avec Henri II.
FIGURE VIII : Almach et Menkar (1532)
Menkar et Almach apparaissent telle qu'on peut les concevoir en 2D. Menkar se lève dans 1h34. A ce moment, l'astrologie postule que lorsque Catherine de M. atteint l'âge de 14 ans et demi, Menkar est en conjonction avec Vénus radix. Mais en outre, on remarque qu'il s'établit un rapt parallel entre le groupe {L, J} et Menkar.
The Elizabethan astrologer, William Lilly, identified about fifty fixed stars in his horary delineations. According to him the Fixed Stars have an influence when in conjunction, opposition, square or parallel aspect with a planet, or significant point in the horoscope. They are particularly important when in the Ascendant or Angles at birth, or when near the Sun or Moon. They also have an effect when directed to the Angles. [...] Alfred John Pearce states: With a fixed star whose latitude does not exceed 8 30’ happens to be in conjunction when the Sun is directed to it’s conjunction, certain effects are distinctly traceable... [RESEARCH STUDY ON THE USE OF FIXED STARS IN ASTROLOGY, Anthony Writer, India, Thesis 2005]
Le 10 août 1536, le destin de Catherine bascule. Le fils aîné de François Ier, le dauphin François de France, meurt soudainement, faisant de l'époux de Catherine l'héritier du trône. Catherine devient dauphine de Viennois et duchesse titulaire de Bretagne (1536-1547). Elle prend progressivement sa place à la Cour.
FIGURE IX : le destin tourne en 1536
On trouve à cette période une conjonction {S, V} à Menkar. Le 10 juin 1549, Catherine est officiellement sacrée reine de France à la basilique de Saint-Denis. En l'espace d'une quinzaine d'années, Catherine mettra au monde dix enfants, dont sept survécurent. Les difficultés de l'accouchement de jumelles en 1557 mirent un terme à ces maternités successives. Ces difficultés constituent comme une sorte de prélude funèbre à ce qui allait suivre dans les années 1559-1560. En 1549, on relève une opposition entre Menkar et le groupe {J, L}.
FIGURE X : Menkar (1549)
Selon Ptolémée, Menkar :
[...] is of the nature of Saturn; to Simmonite, of Mars; and, to Alvidas, of Venus and the Moon. It causes disease, disgrace, ruin, injury from beasts, sickness, and loss of fortune. [Robson, p.176.]
A Joinville, en Champagne, Catherine tomba malade, en fin mars 1552, d'une fièvre pourpre dont elle faillit mourir. Le médecin Guillaume Chrestien affirme qu'elle fut sauvée par les soins et les prières de Diane. Mais Diane elle-même indique, avec peut-être quelque ironie, un meilleur remède : « Vous puys asseurer, écrivait-elle au maréchal de Brissac (4 avril 1552), que le Roi a fait fort bien le bon mari, car il ne l'a jamais abandonnée ». En cet extrême danger, Henri II se montra pour sa femme si attentif et si tendre, qu'on en fut, écrit le 5 avril l'agent du duc de Ferrare, stupéfié [...] [Catherine de Médicis, Jean-Hippolyte Mariéjol, Hachette, 1920]
Cet épisode coïncide avec le thème de directions suivant :
FIGURE XI : une maladie de la reine (1552)
Catherine de M. a présenté une fièvre pourprée, c'est-à-dire une scarlatine.
FIGURE XII : Almach (1559)
En 1559-1560, on trouve une conjonction entre le groupe {V, S} et Almach ; de même un rapt parallel entre Saturne et Almach. Je rappelle qu'il s'agit de la pire période de la vie de Catherine de M.
En 1572, c'est le massacre de la Saint-Barthélemy. Cet événement des guerres de Religion est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d'une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la politique royale d'apaisement. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd'hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l'ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l'arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n'avait pu les empêcher.
FIGURE XIII : Menkar (1572)
L'événement coïncide avec un double aspect parallèle converse sur Menkar, compte tenu de l'opposition entre Mars et Saturne : nous avons donc C Sa # Menkar et C M // Menkar.
En 1589, Ses derniers mois sont assombris par la montée en puissance de la Ligue catholique qui, à l'occasion de la journée des barricades, prend possession de la ville de Paris. Prisonnière dans la ville, Catherine se fait l'intermédiaire du duc de Guise pour le réconcilier avec le roi, ce qu'elle croit avoir réussi, lorsqu'ils se retrouvent à Chartres. À l'arrivée de l'hiver, Catherine prend froid. Sa santé se dégrade rapidement avec l'assassinat du duc de Guise qui l'inquiète d'autant plus que le roi ne l'avait pas avertie. Quelques jours plus tard, le 5 janvier 1589, elle demande un confesseur, reçoit les derniers sacrements et meurt d'une pleurésie, entourée de l'amour des siens, mais complètement abattue par la ruine de sa famille et de sa politique.
FIGURE XIV : exitus, 1589
Lors de son décès, l'axe {Sa-M} s'aligne sur le groupe {S, V} à l'AS.