lundi 1 mai 2017

Catherine de Medicis

Catherine de Medicis


[Leo, NN, 537,538  -  Junctinus, 155, 196, 205a, 17h23 pm - Gauricus, Tertius, 43, 16h38 pm - Cloulas, Catherine de Medicis, 11h]

On rapporte plusieurs anecdotes qui montrent que Catherine de Medicis s'est intéressée à l'astrologie ou du moins qu'elle était assez superstitieuse pour s'entourer d'astrologues. Voici son thème, tel que dressé par Gauricus.

FIGURE I

J'ai dressé le thème pour l'heure de naissance indiquée par Junctinus [Speculum Astrogiae, p. 205 a], soit pour 17h23 min.


LES ORACLES ASTROLOGIQUES DE LUC GAURIC ET DE NOSTRADAMUS. MORT DE HENRI II ET MORT DE MONTGOMMERY.

Il y a quatre cents ans à peine, on croyait fermement à l'influence des astres sur la vie humaine. Des hommes, possédant tout le savoir mathématique d'alors, consacraient entièrement leur existence à l’élude des divinations astrologiques. Ils concevaient le monde tout entier comme une unité dont chaque objet, animé ou non, en était une partie constitutive. Allant du simple au composé, ils partaient de l'examen des êtres et des choses qui les entouraient, pour remonter par synthèse jusqu'à une essence divine. Tout est dans un et un est dans tout, disaient-ils, Et au lieu de procéder comme la science moderne qui décompose ce lout en éléments divers, les savants de la Renaissance se transportaient du fait à la loi primordiale de laquelle ils pensaient que ce fait dérivait. De leur théorie ils concluaient que la nature, très simple dans son action, obéissait tout entière à une petite quantité de lois, lesquelles régissaient tous les faits perceptibles à l'homme, et que ces lois elles-mêmes dérivaient d’une seule, unique et grande loi : la loi de l'analogie. En outre, ils considéraient que le monde entier, désigné sous le nom de macrocosme, avait une vie analogue à celle de l'homme ou microcosme. Donc, ce que l’on savait de l'homme s'entendait également de l'univers. Ainsi établirent-ils la loi dite du ternaire, où l’homme était, comme l’univers, partagé en trois grandes parties distinctes. [...] C’est cette analogie de l'homme avec l'univers qui permettait aux astrologues de soutenir que tous les hommes nés à un moment déterminé participaient de la nature entière de ce moment même, et qu'ils étaient, par rapport aux éléments qui les entouraient, sous la même influence en étant au même point du globe. Donc, le fils d'un roi et le fils d'un paysan, nés à la même heure, au même lieu, alors qu'ils subissaient la même influence de la part des astres, devaient avoir les mêmes tendances.

Cependant les astrologues ne niaient pas l’influence du milieu dans lequel le nouveau-né était appelé à vivre, pas plus qu’ils ne niaient l'influence de l’éducation. Astra inclinant non necessitant, disaient-ils ; les astres prédisposent, mais ne forcent pas le caractère. En conséquence l'homme jouissait toujours de son libre arbitre, pouvant à sa guise se soustraire ou bien s'abandonner à ses instincts.

Au milieu du seizième siècle vivait en Italie un astrologue, mathématicien distingué, dont la science était universellement connue, et qui fut le maître de l'érudit philologue padouan Jules Scaliger. C’était Luc Gauric. Né d’une famille pauvre, à Gifoni, dans le royaume de Naples, le 12 mars 1574, Gauric débuta péniblement en vivant du produit des leçons de mathématiques qu’il donnait il quelques fils de grands seigneurs. Puis il s'adonna spécialement à l’étude de l'astrologie judiciaire, science dans laquelle il fit non seulement de rapides progrès, mais où il apporta une méthode nouvelle d'observations horoscopiques. Des événements divers ayant pleinement justifié la valeur de ses prédictions, une renommée s’établit promptement autour de son nom, et de toutes les cours italiennes, les plus hauts personnages vinrent en grand nombre le consulter.

Parmi ses consultants de marque, Luc Gauric eut le malheur de compter Jean II Bentivoglio, tyran de Bologne. Ayant demandé à Gauric quelle était sa destinée de chef d’état, l'astrologue déclara sans ambages à Bentivoglio qu'il mourrait chassé de Bologne. La prophétie ne fut pas du goût de ce prince qui condamna Gauric à cinq tours d’estrapade, dur supplice dont les suites firent souffrir le savant pendant plusieurs années. Mais la conclusion que les Bolonais imposèrent au despotisme de Jean Bentivoglio, en ouvrant les portes de leur ville au pape Jules II, donna une fois de plus raison à l’art divinatoire de Luc Gauric qui, de ce fait, n'en acquit que plus de popularité.

C’est alors que le pape Paul III, désirant faire dresser son horoscope, fit appeler Luc Gauric. Avec une précision surprenante, Gauric prédit la maladie et la mort de ce pape, mort qui survint exactement au jour indiqué, 20 novembre 1549. Mais sans attendre la réalisation de la prophétie, le pape Paul III avait récompensé Gauric de son savoir en le dotant de l’évéché de Civila-Castellana, et en lui conférant le grade de chevalier de Saint-Paul [Lue Gauric se démit de cet évéché au bout de quatre années, à la mort de Paul III, pour revenir définitivement à Rome. Les œuvres de Luc Gauric ont été réunies et publiées à Bâle en 1575 (3 vol. in-fol.). On y remarque l'Eloge de l'astronomie et de l'astrologie, une Description de la sphère céleste, un Traité du mouvement des cinq planètes, des Notes sur tes tables astronomiques d'Élisabeth d'Espagne et d'Alphonse-le-Sage, un Calendrier ecclésiastique, le Calendrier de Jules César, plusieurs Traités d'astrologie judiciaire, [...]. La plupart de ces ouvrages avaient été imprimés séparément du temps de Gauric. Quant aux travaux suivants de cet astrologue, ils ne furent point compris dans le recueil de Bâle; ce sont: [...] De eclipsi solis miraculosa in passione Domini observata : item de anno, mense, die et hora conçeptionis, nativitatis, passionis et resurrectionis ejus; in-4 publiéc à Rome en 1539, puis à Paris en 1553; [...] et enfin des Notes savantes sur l'Almagesle de Ptolémée, sur le Traité des naissances d'Abraham .Indiens et des Réflexions sur les jours critiques. Mais à notre avis, l’ouvrage le plus curieux de Luc Gauric est assurément son grand traité d'astrologie intitulé : lucæ Gaurici geophonensis episcopi ciuilatensis tractai us astrologicus, in quo agi tur de præteritis mullorum hominum accidentibus proprias eorum genituras, ad unguem examinatis, in-4 publié à Venise en 1552.

frontispice du Tractatus astrologicus de Gauricus

Des bibliographes ont attribué par erreur au frère de Luc Gauric, c’est-à-dire à Pomponius Gauric, un livre dans lequel il est traité de la Physiognonomie, de l'astrologie judiciaire et autres sciences occultes, publié à Strasbourg en 1630 avec la Chiromancie de Jean Abindagine; mais cet ouvrage est certainement encore de luc Gauric. La vie de cet astrologue célèbre a été insérée dans les Mémoires de Jean-Francois Nicéron (l. XXX), mathématicien français mort à Aix en 1646 et qui fut un grand admirateur de Luc Gauric. Ranzovius, de son vrai nom Henri comte Rantzau, riche gentilhomme allemand mort en 1598, et qui fut également un astrologue distingué, nous a laissé des notes biographiques et bibliographiques sur Luc Gauric dans son Catalogus imperatorum, ac regum et principum qui artem astrologicam amarunt, in-12 de 109 pages publié pour la première fois à Anvers en 1580. J'aurai l'occasion de citer à nouveau ce singulier ouvrage qui fui analysé par Lalande dans sa Bibliographie astronomique (page 109). Ajoutons que Renée de France, duchesse de Forrare, fille de Louis XII et d’Anne de Beaujeu, et qui fut l’une des rares femmes érudites de son temps, avait été, selon Varillas, élève de Luc Gauric.
[...] Catherine de Médicis, devenue dauphine de France, désira connaître la destinée de son époux. C'est alors qu'elle pria Luc Gauric de consulter les astres et de consigner l'influence qu’ils pouvaient avoir sur le tempérament et l’avenir du futur Henri II. [cf. la section que nous lui consacrons]. Selon la règle des triplicités de Dioclès et d’Avicenne, Gauric résuma ses observations et déclara d’abord « que le Dauphin parviendrait certainement au pouvoir royal, que son avène-ment au trône serait marqué par un duel sensationnel, et qu’un autre duel mettrait fin à son règne en même temps qu’a sa vie (1). » En une autre consultation dont Claude de l’Aubespine nous a également conservé le texte latin, Luc Gauric ajoute que :

« le très illustre roi très chrétien Henri de France acquerra la suprématie sur un certain nombre de rois ; il parviendra au comble des grandeurs humaines, avant d’entrer lui-même dans le néant; il jouira d’une très heureuse et verte vieillesse comme l’enseignent le Soleil, Venus et la Lune, conjoints dans l'horoscope et principalement le soleil partiellement compté en son trône. C'est dans les régions soumises au Bélier qu’il réalisera ses plus hauts rêves de domination. S’il parvient a dépasser les années de sa vie, 56e, 63e, 64e, etc, ainsi de suite jusqu’à 1‘âge de soixante-neuf ans, dix mois et douze jours, le trajet de l’existence lui sera aisé et fortuné. »

De plus, Gauric précisa le genre de blessure dont mourrait Henri II au cours du duel annoncé. Mais comme la situation sociale de ce prince rendait impossible le danger mortel d'un duel proprement dit, on accorda peu de crédit à la prédiction du célèbre astrologue. Pourtant Gauric n’en persista pas moins dans ses déclarations qui furent imprimées à Venise en 1552, soit sept années avant le fameux tournoi où Henri II devait recevoir la mort.


FIGURE III : nativité de Henri II


Gauric avait en outre averti le roi, par lettre, dans laquelle il lui renouvelait avec plus de détails le résultat de ses observations basées sur des calculs astrologiques antérieurs de cinq ans à la naissance royale. Il lui recommandait particulièrement « d’éviter tout combat singulier en champ clos, notamment aux environs de la quarante et unième année, parce qu’à cette époque de sa vie, il était menacé d’une blessure à la tète qui pouvait entraîner rapidement la cécité ou la mort ».

[...] Selon plusieurs auteurs, cette prédiction de Luc Gauric obsédait tellement Catherine de Médicis, qu’elle lit appel aux plus renommés savants de son temps, soit pour contrôler les calculs de l'astrologue, soit pour conjurer le danger annoncé. C'est ainsi qu’elle eut recours à Gabriel Simeoni, aulre astrologue florentin qui fut aussi un littérateur de médiocre talent. Venu vers 1532 à la cour de François I" qui, sur la recommandation de la duchesse d'Etampes, lui avait accordé une pension annuelle de 1.000 livres, Gabriel Simeoni était surtout un ambitieux pédant, dont les connaissances en astrologie judiciaire n’étaient guère plus étendues que sa valeur littéraire. Aussi, les conclusions qu'il tira de son examen du thème établi par Luc Gauric, ne sont-elles qu'une confirmation banale n’ayant d’autre but que celui de maintenir dans l’esprit de Catherine la confiance aveugle qu’elle attachait à la science astrologique.
[Catherine de Médicis, ses astrologues et ses magiciens, etc. Eugène Defrance, Mercure de France, 1874]


FIGURE IV : nativité de Catherine de Médicis

  • Mars à l'IC avec une proche conjonction de Procyon Canis Minor) compte tenu d'une domitude Campanus à 86°49'47" ; indication d'un caractère particulièrement trempé, susceptible d'employer tous les moyens pour arriver à ses fins ; Robson note :

    « It gives activity, violence, sudden and violent malevolence, sudden preferment by exertion, elevation ending in disaster,  danger of dog bites... » [Fixed Stars and Constellations in Astrology, Vivian E. Robson, 1923, p. 191]
Si j'ai souligné cette allusion de Robson, c'est pour bien montrer le danger qu'il y a à prendre à la lettre des allusions qu'il ne faut considérer - à l'instar de l'alchimie - que comme contexte pour l'allégorie ou l'allusion. Ainsi, on peut parfaitement considérer que le massacre de la saint Barthélemy, dont les préliminaires ont été ourdis - peut-être à son corps défendant - par Catherine de M. :
«  À la suite de l'attentat manqué contre Coligny le 22 août 1572, Catherine semble avoir opté sur le conseil de certains membres de son entourage de convaincre le roi de faire tuer les principaux chefs huguenots montés à Paris pour les noces. Le massacre, dit de la Saint-Barthélemy, commence dans la nuit du 23 au . »
« Enterprises created in haste therefore do not last. People who "want to go through the wall with their head" only cause injury to themselves. Procyon gives drive and a good sharp mind. Linked with positive stellar bodies, success is made greater, but the native, in order to avoid a fiasco, has always to take care not to be imprudent. Especially dangerous is Procyon  configured with Mars and Pluto ... » [Fixed Stars and Their Interpretation, Elsbeth Ebertin, 1928, p.43.]
s'il n'est pas indiqué en tant qu'événement physique, inscrit dans le destin de Catherine de M., dénote qu'à une époque de sa vie - voire plusieurs -, pourront survenir des événements de type paroxysmal. Cela a bien été le cas : outre la saint-Barthélemy, Catherine de M. a perdu son mari dans des circonstances à la fois dramatiques et parfaitement imprévisibles ; elle a aussi perdu plusieurs enfants dont au moins un qu'elle chérissait par-dessus tout (François II)...
  • Vénus angulaire à l'AS, en proche conjonction apparente d'Almach Andromeda). Toutefois, sa domitude Campanus est à 331°37'013". Il n'y a donc pas lieu d'établir de rapport réel avec Vénus ou l'AS. Nous trouvons aussi Menkar (α Cetus) en étroite conjonction avec Vénus, mais dont la domitude Campanus est de 12°07'06".
  • opposition Mars - Saturne à 1° d'orbe en domitude ; cet aspect sera source de parallèles très durs ;
  • Nous avons enfin Alphecca Corona Borealis) au DS, en opposition au groupe {Vénus - AS - Soleil}. Sa domitude Campanus est de 215°29'35".
    « According to Ptolemy it is like Venus and Mercury. It is said to give artistic ability, love of flowers, lassitude and disillusionment, but to bring its natives to a position of command. [...] Alvidas headed in emergencies, many friends but loss through some, danger of accidents, domestic harmony... » [Fixed Stars and Constellations in Astrology, Vivian E. Robson, 1923, p. 131]

Catherine de Médicis devint orpheline peu après sa naissance : sa mère, prise de fièvre après ses couches, mourut le 25 avril, et son père le 4 mai de la même année. Par ailleurs,
Les contemporains ont souligné la douleur extrême manifestée par la reine à la mort de François II. Pour marquer son chagrin, Catherine choisit de ne plus s'habiller qu'en noir (alors que le deuil se marquait traditionnellement en blanc) et arbore désormais un voile qu'elle ne quittera plus.
La souffrance qu'entraîne chez elle le souvenir de son défunt époux, la pousse même à ne pas assister au sacre de son fils le 18 septembre 1559. Catherine change son emblème : la lance brisée, avec la devise : « De là viennent mes larmes et ma douleur » (Lacrymae hinc, hinc dolor).


 Voyons à présent quelques directions encadrant la destinée de Catherine de M.:
  • 1523-1524 : protection de Léon X : D V conj S et S # V ;
  • 1533 : mariage avec le futur Henri II : C {L, J} # {J, L}
FIGURE V : mariage en 1533

Puis nous trouvons :
  • 1549 : sacrée reine de France : D Rp M | {J,L}

FIGURE VI : Catherine, reine de France

Il y a 1 an de différence (pas AR, domitude Campanus). On remarque que la direction engage un facteur spécifique du destin social (J).
  • En 1559, survient une double épreuve pour Catherine de M. Henri II est tué lors d'un tournoi puis en 1560, elle perd son fils, le roi François II :
FIGURE VII : la mort de Henri II et de François II

On remarque bien se dessiner deux grands Rapt parallels encadrant les années 1558-1560 et engageant toutes les planètes du destin social et individuel. D'une part Rp Sa | S et d'autre part Rp M | V. Ce n'est pas tout : au début de cette étude, en examinant les domitudes stellaires, j'ai observé que l'étoile Almach (en proche conjonction de Vénus et de l'AS, s'entendant en longitude) était en fait déjà levée puisque sa domitude est de 331°. J'observe donc ici une conjonction in mundo entre Almach et le groupe {V-S} en 1558 qui coïncide deux Rp.
The man whose birth coincides with the rising of Andromeda from the sea will prove merciless, a dispenser of punishment, a warder of dungeon dire; he will stand arrogantly by while the mothers of wretched prisoners lie prostrate on his threshold, and the fathers wait all night to catch the last kisses of their sons and receive into their inmost being the dying breath. From the same constellation comes the figure of the executioner, ready to take money for a speedy death and the rites of a funeral pyre, for him execution means profit, and oft will he bare his axe; in short, he is a man who could have looked unmoved on Andromeda herself fettered to the rock. Governor of the imprisoned he occasionally becomes a fellow convict, chained to criminals so as to save them for execution. [Manilius, Astronomica, 1st century A.D., Book 5, p.351] 

*
**

Influence des étoiles : il est intéressant d'examiner les directions en fonction des positions réelles de Menkar et d'almach. La figure suivante montre l'état du ciel 1h42 min après la naissance, soit en 1532 : Catherine de M. est sur le point de se marier avec Henri II.

FIGURE VIII : Almach et Menkar (1532)

Menkar et Almach apparaissent telle qu'on peut les concevoir en 2D. Menkar se lève dans 1h34. A ce moment, l'astrologie postule que lorsque Catherine de M. atteint l'âge de 14 ans et demi, Menkar est en conjonction avec Vénus radix. Mais en outre, on remarque qu'il s'établit un rapt parallel entre le groupe {L, J} et Menkar.
The Elizabethan astrologer, William Lilly, identified about fifty fixed stars in his horary delineations. According to him the Fixed Stars have an influence when in conjunction, opposition, square or parallel aspect with a planet, or significant point in the horoscope. They are particularly important when in the Ascendant or Angles at birth, or when near the Sun or Moon. They also have an effect when directed to the Angles.
[...] Alfred John Pearce states: With a fixed star whose latitude does not exceed 8 30’ happens to be in conjunction when the Sun is directed to it’s conjunction, certain effects are distinctly traceable...
[RESEARCH STUDY ON THE USE OF FIXED STARS IN ASTROLOGY, Anthony Writer, India, Thesis 2005]
Le 10 août 1536, le destin de Catherine bascule. Le fils aîné de François Ier, le dauphin François de France, meurt soudainement, faisant de l'époux de Catherine l'héritier du trône. Catherine devient dauphine de Viennois et duchesse titulaire de Bretagne (1536-1547). Elle prend progressivement sa place à la Cour. 


FIGURE IX : le destin tourne en 1536

 On trouve à cette période une conjonction {S, V} à Menkar.

 Le 10 juin 1549, Catherine est officiellement sacrée reine de France à la basilique de Saint-Denis. En l'espace d'une quinzaine d'années, Catherine mettra au monde dix enfants, dont sept survécurent. Les difficultés de l'accouchement de jumelles en 1557 mirent un terme à ces maternités successives. Ces difficultés constituent comme une sorte de prélude funèbre à ce qui allait suivre dans les années 1559-1560. En 1549, on relève une opposition entre Menkar et le groupe {J, L}.


FIGURE X : Menkar (1549)

 Selon Ptolémée, Menkar :
[...] is of the nature of Saturn; to Simmonite, of Mars; and, to Alvidas, of Venus and the Moon. It causes disease, disgrace, ruin, injury from beasts, sickness, and loss of fortune. [Robson, p.176.]

A Joinville, en Champagne, Catherine tomba malade, en fin mars 1552, d'une fièvre pourpre dont elle faillit mourir. Le médecin Guillaume Chrestien affirme qu'elle fut sauvée par les soins et les prières de Diane. Mais Diane elle-même indique, avec peut-être quelque ironie, un meilleur remède : « Vous puys asseurer, écrivait-elle au maréchal de Brissac (4 avril 1552), que le Roi a fait fort bien le bon mari, car il ne l'a jamais abandonnée ». En cet extrême danger, Henri II se montra pour sa femme si attentif et si tendre, qu'on en fut, écrit le 5 avril l'agent du duc de Ferrare, stupéfié [...]
[Catherine de Médicis, Jean-Hippolyte Mariéjol, Hachette, 1920]

Cet épisode coïncide avec le thème de directions suivant :

FIGURE XI : une maladie de la reine (1552)

 Catherine de M. a présenté une fièvre pourprée, c'est-à-dire une scarlatine.

FIGURE XII : Almach (1559)


En 1559-1560, on trouve une conjonction entre  le groupe {V, S} et Almach ; de même un rapt parallel entre Saturne et Almach. Je rappelle qu'il s'agit de la pire période de la vie de Catherine de M.
En 1572, c'est le massacre de la Saint-Barthélemy. Cet événement des guerres de Religion est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d'une sauvage réaction populaire, ultra-catholique et hostile à la politique royale d'apaisement. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd'hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l'ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l'arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n'avait pu les empêcher. 

FIGURE XIII : Menkar (1572)

 L'événement coïncide avec un double aspect parallèle converse sur Menkar, compte tenu de l'opposition entre Mars et Saturne : nous avons donc C Sa # Menkar et C M // Menkar.

En 1589,  Ses derniers mois sont assombris par la montée en puissance de la Ligue catholique qui, à l'occasion de la journée des barricades, prend possession de la ville de Paris. Prisonnière dans la ville, Catherine se fait l'intermédiaire du duc de Guise pour le réconcilier avec le roi, ce qu'elle croit avoir réussi, lorsqu'ils se retrouvent à Chartres. À l'arrivée de l'hiver, Catherine prend froid. Sa santé se dégrade rapidement avec l'assassinat du duc de Guise qui l'inquiète d'autant plus que le roi ne l'avait pas avertie. Quelques jours plus tard, le 5 janvier 1589, elle demande un confesseur, reçoit les derniers sacrements et meurt d'une pleurésie, entourée de l'amour des siens, mais complètement abattue par la ruine de sa famille et de sa politique. 

FIGURE XIV : exitus, 1589

 Lors de son décès, l'axe {Sa-M} s'aligne sur le groupe {S, V} à l'AS.
















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