samedi 3 juin 2017

François II

converse directions (III)


François II (Fontainebleau, le - Orléans, le )


Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, il monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le 10 juillet 1559.

FRANÇOIS II, roi de France, né a Fontaine- I bleau, le samedi 19 janvier 1543 (ancien style), mort à Orleans, le jeudi 5 décembre 1560. Catherine de Médicis, mariée depuis dix ans à Henri II, n’avait point d’enfants, et le roi songeait à un divorce, lorsque, grâce aux conseils du célèbre Fernel, « elle commença, dit Brantome, à produire le petit roy Francois deuxième ». Dès le berceau ce prince fut frappé du mal qui devait l’emporter, mal dont la science des médecins d’alors ne put parvenir a arrêter les progrès. Voici un fragment d’une lettre peu connue (1), écrite à d’Humières par Henri II, qui signale une des phases de cette douloureuse existence : « Montreul, 16 septembre 1549. Mon cousin, j’ai receu deux lettres de vous, les dernières du 11 de ce mois, | par lesquelles j’ay veu comme mon filz le dau phin se trouvoit mal d’un flux de ventre, pro-cedé, ainsy que dient les medecins, des humeurs cuittes et accumullées dedans son corps, pour ne se moucher point la pluspart du temps. A quoy, pour l’advenir, il faut bien que vous pourvoyiez, l’admonestant par doulceur de se moucher, et luy mettant en avant ceste malladie qui par faute de ce luy est advenue; et la où j pour cela il n’en feroit rien, vous l'y con traindrez, car il seroit bien difficile que aultrement il feust jamais sain. »
[Biographie universelle, etc. t. 17, Hoefer, 1863, p. 531]
Cet article inscrit encore 1543 comme l'année de naissance ; François II est bien né en janvier 1544 (i.e. janvier 1543 selon l'ancienne manière de compter), ainsi que le remarque P. Bayle :

« Cette erreur est venue de ce qu’on ne commençait l'année qu’à Pâques, et ainsi le mois de janvier 1543 appartient, selon notre manière de compter , à l'an 1554. » [Dictionnaire historique et critique, etc., P. Bayle, vol. 15, p. 406, remarques critiques sur la nouvelle édition du dictionnaire historique de Moréri, donnée en 1704]

Toutefois, si le millésime est bon, il y a doute quant au jour puisque les sources citent soit le 19, soit le 20 de janvier.

 La mort de François II paraît être la conséquence d'une otite moyenne chronique.

L'enfance de François II est marquée par les tableaux classiques de l'adénoïdite.
Dès sa petite enfance, c'est un enfant malingre ;  on attribue ses difficultés aux dix
années de traitements qu'a subis Catherine de Médicis pour guérir sa  stérilité. Ces
 traitements pratiqués par Jean Fernel, médecin d'Henri II, ont un succès considérable car
dans les douze années suivantes, Catherine de Médicis mettra au monde dix enfants
dont sept vivants. La reine, comme toutes les reines de France, ne nourrit pas le dauphin et cet enfant
fragile est confié à une nourrice qui deviendra sa femme de chambre. Très vite, l'obstruction nasale se manifeste ; on ne rapporte pas de ronflements nocturnes, mais l'enfant avait toujours la bouche ouverte ; de son nez s'échappait un écoulement malodorant. Henri II, alerté par les médecins, intervient auprès de Jean d'Humières, chambellan du dauphin, pour lui recommander d'obliger son fils à se moucher. Il y avait de quoi être inquiet dans le portrait du dauphin que dresse Agrippa
d'Aubigné : "La face plombée et boutonnée, l'haleine puante et autres mauvois signes de
 santé... La royne avait eu ses menstrues si tard que son fils estoit de ceux qu'on appelle mal-nez,
 ne se purgeant ny par le nez ny par la bouche, laquelle il portait ouverte pour prendre vent...". [...] nous savons que l'inflammation rhinopharyngée chronique peut engendrer des troubles
 digestifs. Jean d'Humières en informe Henri II : il avait eu "un flux de ventre causé par les humeurs cuites et accumulées dedans son corps pour ne se moucher point". Il souffrira de coliques fréquentes et d'indispositions qui aggraveront son caractère bilieux.

Le dimanche 17 novembre, il assiste a la messe, touche les ecrouelles puis assiste aux vepres cn la chapelle des Jacobins. Tout a coup, il se trouve mal ct perd connaissance. Transporté en hâte dans sa chambre, il reprend conscience se plaignant de violentes otalgies à gauche, une fistule mastoïdienne s’ouvre. La fièvre se déclare.

Le mardi 19 novembre, le roi a une forte fièvre, ses douleurs sont violentes et alarment l’entourage. Malgré l’optimisme apparent des Guise, on cherche à s’informer, sollicitant les indiscrétions auprès du personnel de service. On sait ainsi que le roi a “un catarrhe qui s’écoule par une oreille ct que l’humeur lui vient aux yeux”. Cette humeur est tellement nauséabonde que l'on parle “de putréfaction et d’apostume dans la tête”. [...]
 Le 27 novembre, le roi est frappé d’une nouvelle syncope alors qu’il se fait raser par son barbier. Il revient à lui avec une extrême faiblesse” et de si “étranges symptômes qu’il donnait fort peu d’espcrancc de vie”. Ces étranges symptômes, vraisemblablement ces otalgies violentes et ces céphalées très intenses, font naître l’idée que le roi est victime d'un poison violent que le barbier lui avait fait couler subrepticement dans l’oreille en faisant le poil. Ce bruit colporté par des médecins fut heureusement balayé par la réputation et le dévouement sans faille d’Ambroise Paré.

Le 30 novembre et le 1er décembre, les douleurs sont pulsatiles, la fièvre importante, le roi vomit. Le 2 décembre, un flot putride s’échappe par le nez et la bouche, provoquant une amélioration de courte durée car dans la nuit, le roi sombre dans le coma.

Régnier de la Planche poursuit : “La maladie du roi alloit de mal en pis et tous remèdes estant désespérés, les médecins et chirurgiens mirent en délibération de le trépaner”.

Il est probable qu'Ambroise Paré proposa à Catherine de Médicis et au duc de Guise cette solution, mais le souvenir de l’accident mortel d’Henri II occupait sa mémoire... et le 5 décembre à dix heures du soir, François II rendait le dernier soupir.
[La mort de François II Conséquence de l'évolution d'une otite moyenne chronique par J.F.GOUTEYRON, E.SALF, J. M. FAUGÈRE, Communication présentée à la séance du 16 décembre 1989 de la Société Française d'Histoire de la Médecine]

A)- le thème


FIGURE I : géniture pour le 19 janvier


[Junctinus, 285, 4h45 pm - "Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne" by Anselme de Sainte-Marie, I, xxiii, p. 137: "Francois II. du nom, roy de France & d'Ecoffe, né à Fontainebleau le samedi 19 janvier 1543 (ancien style) entre 4. & 5. heures du soir..." ]
  • Soleil au DS ; on sait que le Soleil était encore apparent à l'horizon [cf. Catherine de Médicis, Cloulas, Fayard, 1979] ;
  • conjonction très serrée entre Mars, Jupiter, Saturne et la Lune ;
  • AS Leo, en opposition à son maître !
Le thème est assez particulier, en ce qu'il contient un AS et un MC isolés. On prendra donc ici l'AS comme hyleg et les points anaerètes comme à l'accoutumée. Toutefois comme je l'ai dis, il y a doute sur le jour de janvier. Voici la géniture du 20 de janvier 1544 qui emporte notre adhésion.

FIGURE II : géniture pour le 20 janvier


In zodiaco, nous trouvons la direction suivante ; Zc C Lune conj Saturne 1559. Nous avons testé les différentes manières (sur Morinus) de calculer l'emploi des latitudes ; les résultats les plus précis sont en faveur de la latitude du prometteur seul. Nous donnons le graphique du thème dirigé pour 1559 :

FIGURE III : directions zodiacales converses pour 1559

B)- Calcul de cette direction in zodiaco (Campanus) ; voir les nativités antérieures pour le détail approfondi des calculs :


1) - paramètres :

- longitude du point fixe : Lune 259,771°
- AR du point fixe (Lune) : 258,555°
- longitude point mobile : Saturne 240,64°
- AR du point mobile (Saturne) : 238,908°
- temps sidéral natal : 16,179°, soit 1h 04min 43 s
- écliptique de l'année 23°29'59"
latgeo (Fontainebleau) : 48°23' N

2)- calcul pour le point fixe (Lune) :

- pôle 37,61°
- domitude 144,719°
- angle A 46,813°

3)- calcul pour le point mobile (Saturne) :

- pôle 30,432
- domitude 132,649°
- angle B 75,147°

4)- direction (le point fixe est en secteur occidental nocturne, maisons IV - V - VI, et le point mobile également, donc :

D  = B + A - (ts-ar m) => D = 15.312°

5) conversion en années de vie

- pas AR soleil = 1.056, soit : D cor = 15.312 x 1.056 = 16.169°, année 1560.169.


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