dimanche 25 juin 2017

rex auream

Gustave II Adolphe (en suédois : Gustav II Adolf av Sverige)


Dit « le Grand » ou « le lion du Nord », ce roi de Suède est né le 9 décembre 1594 à Stockholm (Suède-Finlande) - mort tué lors de la bataille de Lützen le .

entre 7 et 8h : [Argoli, DDC, 186 7h28 - Placidus, PM, 163, 7h 42 - Gadbury, Collection ,etc. 31, 19h19 pm (le 8 décembre donc) - Swan J, Speculum Mundi, f. 102-105 ]

Eleazar de Mauvilon [Histoire de Gustave-Adolphe, roi de Suède, etc. p. 30, t. 1, 1764] donne 7h28 du matin, citant un « grand astrologue ».
Plusieurs astrologues se sont penchés sur le cas de Gustave II. Il y a eu Placidus de Titi et John Gadbury. Ce dernier a calculé deux directions compatibles avec la disparition tragique du monarque.



Ces directions ont fait le sujet d'un article de Deborah Houlding : an easy introduction to primary directions (2005, 2009) auquel je renvoie le lecteur intéressé.

On a raconté la mort de Gustave de diverses manières, on l’a même attribuée à l’assassinat; nous en rapportons ici les détails d’après les documents les plus authentiques. Après une brillante attaque, quelques régiments d’infanterie sué* doise plièrent. Gustave se saisit d’une demi-pique, et se portant au milieu d’eux s’écria : « Si après avoir traversé tant de fleuves, escaladé tant de murailles et forcé tant de places, vous n’avez pas le courage de vous défendre, tournez la tête au moins pour me voir mourir. » Ces paroles rendirent le courage aux fuyards, qui franchirent de nouveau les retranchements des Impériaux. Gustave remonta à cheval, se mit à la tête de la cavalerie smâlandaise pour soutenir cette infanterie. Un épais brouillard couvrait le champ de bataille. Le roi, entraîné par son ardeur, s’écarta de ses soldats, et se heurta contre les cuirassiers autrichiens Son cheval fut blessé au cou d’une balle de pistolet; lui-même en reçut une qui lui fracassa le bras gauche, de sorte que l’os perçait la manche de l’habit. Il pria le duc de Saxe-Lauenbourg de l’emmener hors de la mêlée. Au même moment un coup de feu le frappa dans le dos, au dessous de l’épaule droite (Puffendorf accuse positivement le duc de Saxe-Lauenbourg d’avoir tiré 1e second coup, celui mortel. Le matin du combat, le roi avait refusé d'endosser sa cuirasse.« Dieu est ma cuirasse, disait-il. Une armure le gênait beaucoup depuis la blessure qu’il avait reçue à Dirschau.) ; il tomba de cheval, et son pied se trouvant engagé dans l'étrier, il fut trainé à quelque distance. Le chambellan Truchsess déclara avoir vu tirer ce coup,d’environ dix pas, par un officier impérial (Falkenberg, lieutenant-colonel),qui tourna bride aussitôt, mais fut immédiatement poursuivi et tué lui-même d’un coup d'épée par Luchau, écuycr du duc de Saxe. Cet écuyer fut pris par les Impériaux. Un des palefreniers qui accompagnaient le roi tomba mort, l’autre blessé ( Jacques Eriksson ). De toute sa suite, il ne resta auprès de lui qu’un page allemand, Leubelfing, qui voyant le roi lui tendre la main s’efforça de le soulever. Trois cuirassiers autrichiens demandèrent à Leubelfîng le nom du blessé ; il refusa de le déclarer, et reçut un coup de pistolet et deux estocades, dont il mourut cinq jours après. Gustave se nomma lui-même : les Autrichiens, voyant la cavalerie suédoise accourir, lui déchargèrent un pistolet dans la tempe, lui donnèrent quelques coups d’épée, et le dépouillèrent, ne lui laissant que sa chemise (l). Plusieurs charges s’exécutèrent sur son corps, qui fut retrouvé après la bataille, couvert de blessures et de meurtrissures. Il était méconnaissable. Transporté d’abord à Meuchen, il fut embaumé à Weissenfels, par l’apothicaire Casparus, qui y compta neuf blessures ouvertes, et treize anciennes cicatrices. Son inhumation solennelle eut lieu dans l’église de Riddarholm à Stockholm, le 21 mars 1634. Suivant Geyer, treize paysans roulèrent une grosse pierre à l’endroit où était tombé le roi : c’est la pierre qu’on nomme Sckwedenstein (pierre du Suédois); mais le véritable lieu où Gustave rendit le dernier soupir doit être à quarante pas de là, sur la lisière d’un champ où fut planté depuis un acacia.

Telle fut la mort de ce grand roi, justement surnommé le boulevard du protestantisme.
[Nouvelle biographie universelle, etc. pp. 878-879, dir. Hoefer, 1858, t. 22]


J'ai d'abord suivi la leçon de Placidus, en portant l'heure à 7h45 du matin. Voici les caractéristiques du thème :
  • ASC en Sagittarius, dont le maître Jupiter est opposé de façon serrée à Saturne ;
  • Soleil en maison I, hyleg manifeste ;
  • Mars et Vénus sont en # in mundo ; Vénus étant le maître du MC... ;
disposition des étoiles :
  • Mirach en opposition apparente au MC ; 
  • Regulus est en conjonction avec Saturne ; 'High ideals meteoric rise but equally rapid fall. He was influential to most great leaders.' (domitude : 210°17') ;
  • Rigel est opposée à l'ASC :  'If however the native is not cautious or has an attack of weakness, failure and disappointments, a fall from success will follow' (domitude : 149° 02'). Il est intéressant d'observer que, selon la domification Regiomontanus ou Placidus, Rigel est in mundo, opposée à Mars (et en Placidus, en # in mundo avec Saturne).
Je vais d'abord revoir l'étude que Placidus a consacré à Gustave-Adolphe [Primum mobile, tr. John Cooper, example VI, 163-169, Davis and Dickson, 1814]

Placidus met bien en évidence que Jupiter ne peut, dans ce thème, apporter nulle félicité eu égard à l'opposition aevc Saturne...


Sur le thème de domitude Placidus, on remarque in mundo l'opposition de Rigel à Mars. Dans son ouvrage sur la Prévision de l'avenir par l'astrologie, A. Barbault donne précisément l'exemple de Gustave-Adolphe, et notamment la direction primaire de MC à la conjonction de Mars. Partant de Morin de Villefranche [Astrologiae gallicae, XVII, 400] qui donne l'heure de naissance à 19h13, il vient :

D = AR Mars - ARMC = 233,19° - 195,74° = 37,39° d'arc. La conversion par la constante de Naibod donne un nombre d'années égal à 37,959.

Examinons d'autres directions compatibles avec cette heure natale de 19h13 :

1)- Saturne opp. Soleil



La direction de Saturne opposée à soleil (le Soleil est bien sûr en position mondiale orientale, mais son opposition est en PM occidentale) donne une médiane de 38.25 ans, soit 38 ans, 2 mois et 29 jours. Comme vous voyez, il me semble désormais plus judicieux de présenter les résultats en indice « poolé » qui permettent de comparer immédiatement des méthodes de direction différentes et des arcs de conversion différents, en particulier les arcs « dynamiques » [pas solaire journalier selon l'écliptique, pas selon l'équateur] ou les arcs « statiques » (au moins trois bien connus des spécialistes). Il m'a paru opportun d'élargir de tableau des arcs de conversion qui ne sont, après tout, que purement conventionnels, de façon à avoir une fenêtre plus large, centrée sur le pas de référence de Ptolémée 1° = 1 an.


On remarque, en haut à gauche la direction, ici Saturne opp. Soleil ; au centre, le pas « étalon » de Ptolémée ; au-dessous, 5 valeurs d'incrément ± entourant Ptolémée (ici l'incrément est réglé par saut de 0.1 * 0.01). Ainsi, on remarque que la valeur du pas Naibod est comprise entre 1.012 et 1.015, de même que le pas de Cardano ; la valeur du pas AR est « hors-norme » dans ce réglage (1.107) ; le pas équateur (1.019) se situe également HS. En somme, il est facile de reconnaître dans ce tableau une conjonction, tout simplement, avec, je le répète, l'élément central de Ptolémée. On voit qu'avec ce réglage - qui est très serré - on observe des résultats concordants avec la méthode Regio-Campa en mode direct et en mode convers, avec la méthode Campanus. Explication : il n'y a bien sûr aucune différence entre la méthode Campanus et Regio ; mais j'ai programmé séparément les deux algorithmes, ce qui permet de surimposer un arc direct et un arc convers dans le même tableau, de façon simultanée. Remarquez encore la méthode Goldmayer dont j'ai parlé sur un autre post et à laquelle j'avais consacré une statistique intéressante. J'ai inclus également les arcs Goldmayer Campanus (en ARp selon les indications de Max Duval) et Placidus (là encore les résultats sont identiques entre arcs Regio et Campanus). Un réglage différent, plus large, fait apparaître d'autres résultats :


Un incrément de 0.05 permet, en élargissant les bornes dans un intervalle [0.975...1.025] de valoriser aussi les arcs Placidus correspondant à la méthode des semi-arcs.

2)-  Saturne conj #Soleil (sans latitude)


Pour 7h13 :



. Pour 7h28, heure citée par Argoli, nous avons :



Enfin, pour 7h42, heure que donne Placidus, on a :


Comme on peut l'observer, l'avancée progressive du TSN coïncide avec une diminution des aspects relatifs à la direction Saturne conj. #Soleil, laissant à penser que l'heure de naissance n'est peut-être pas compatible avec la leçon de Placidus...

3)  Saturne conj #Soleil (avec latitude)


pour 7h 13 :


Il y a 16 arcs privilégiés (contre 12 sans latitude).

7h 28 :

Ici, 21 arcs (contre 8 sans latitude)

7h42 :

Enfin, 25 arcs contre 4 sans latitude.

Sur ce petit exemple, il semble donc que la direction avec latitude favorise un décalage d'à peu près 30 min. en plus. Rien de plus.

Voyons à présent le ciel de direction correspondant à cette direction cum latitudine.


Il y a d'autres directions en orbe vers 7h13, notamment une direction de Lune conj // Mars et une autre, miroir, Mars // Lune, cette dernière presque en conj. avec le MC (je rappelle que le MC constitue pour moi, avec l'AS, un point que l'on dirige dans le sens inverse du mouvement apparent de la voûte céleste).

4)- Lune conj // Mars



Attention, la carte de directions correspond à ce que le programmeur de Morinus nomme une carte « pseudo-astronomique ». La longitude visible sur la carte de la Lune est incorrecte ; voici les longitudes de Mars et de la Lune dirigées :
  • Mars dirigée Placidus semi-arc : 199°10'59"
  • Lune dirigée Placidus semi-arc : 305°58'56"
Je répète - et le concepteur de Morinus en parle sur le site pymorinus -  qu'il s'agit, si je puis dire, qu'un cas de figure où l'on ne peut pas visualiser d'accord les positions dirigées de Lune et de Mars. Mais on peut les calculer. Voici la direction de Lune conj au // Mars convers :


On relève que la direction apparaît en particulier dans le domaine de définition de 0.982, intermédiaire entre le pas AR (Tycho-Brahe) et le pas du soleil pris sur l'équateur. Il reste donc à parler de ce dernier point, c'est-à-dire du calcul des points convers ; ceux-ci font l'objet de controverses ; j'en ai parlé dans ce blog. Quoi qu'il en soit, le calcul s'établit ainsi :
  • on recherche le point d'écliptique qui parvient en position semblable avec la longitude planétaire (en l'occurrence, le // Mars situé à 305°24'53" (avec latitude et 304° 31'21" sans latitude) ; i.e. sur le cercle de position déjà calculé ou domitude du point fixe (d //Mars = 27,715°) ;
  • si la planète (ou le point mobile, ici donc la Lune) est orientale nocturne (I, II, III), on calcule
    TS' = (TS + A + arc) ; TS = 195,74° ; A = 67.91° (sous le pôle de la Lune, puisqu'il s'agit d'une direction convers) et arc = 24.115°, soit TS' = 287°,765.
  • on détermine ensuite l'ASC pour TS' et latgeo' = 49,593° ; le point d'écliptique qui se lève est : L D (Lune direct dirigée) = 303,256° (303°15'21").


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