vendredi 7 avril 2017

Don Carlos

Charles d'Autriche (Don Carlos) (Valladolid, 8 juillet 1545 – Madrid, 24 juillet 1568), prince des Asturies, fils de Philippe II d'Espagne et de sa cousine paternelle et maternelle Marie-Manuelle de Portugal.

[Argoli, 198, 23h36 - le thème est donné pour 11h36 du matin ce qui n'est pas possible puisque Felipe II rapporte dans une lettre du 9 juillet 1545 "minuit" du jour précédent, i.e. le 8 - Histoire de Philippe II, Forneron H. , t II, cap xi, p. 103, Plon, 1881]

Le novembre 1513, Philippe II épousa à Salamanque la princesse doña Maria, infante de Portugal, fille du roi Jean III et de Catherine d'Autriche, soeur de Charles-Quint. Ce mariage conciliait les exigences de la politique avec les convenances mutuelles des époux. Les Espagnols voyaient avec plaisir se resserrer l'alliance qui unissait depuis de longues années 1rs deux monarchies de la Péninsule ibérique. Philippe avait seize ans et demi; il était l'un des princes de son temps les mieux faits et les plus agréables. Marie de Portugal, dont l’âge ne différait du sien que de quelques mois, réunissait en sa personne des avantages précieux : sans être grande, elle était bien prise dans sa taille; elle avait de l'embonpoint sans en avoir trop, un visage charmant et un sourire plein de grâce. Elle rappelait beaucoup sa bisaïeule Isabelle la Catholique. Le ciel sembla d'abord vouloir favoriser une union formée sous de si heureux auspices. Philippe avait établi sa résidence à Valladolid; le 8 juillet 1545, à minuit, la princesse y donna le jour à un fils.

Sa délivrance avait été laborieuse, car les douleurs n'avaient pas duré moins de deux jours; mais son état était tout à fait satisfaisant (1). Philippe s'empressa de dépêcher à l'empereur, pour lui porter celte bonne nouvelle, Ruy Cornez de Silva, son écuyer tranchant, et déjà alors son favori.

La joie que répandit dans toute l'Espagne la naissance d'un futur héritier de la monarchie, se changea bientôt en une affliction universelle. Quatre jours après son accouchement, la princesse mourut. Les historiens espagnols ne nous expliquent pas les causes de cette mort inopinée: ils font seulement supposer qu'une imprudence y eut quelque part.
(1) « La princesa continuó su preñado con salud, hasta que ayer, á medianoche, plugo á Nuestro Señor alumbrarla con bien de uu hijo; y aunque tuvo el parto trabajoso, porque duró cerca de dos dias, ha quedado muy buena.... » (Lettre du prince Philippe à l’empereur, écrite de Valladolid, le 9 juillet 1545, dans la Coleccion de documentos inéditos para la historia de España, t. XXVI, p. 467.)
 FIGURE I
Argoli, De Diebus Criticis, p. 198, 1639

J'ai dressé le thème pour 23h36 en me contentant d'ajouter 12h à Argoli. On insistera bien sûr sur la conjonction étroite des luminaires, la Lune en domicile et à l'IC. Mars est en maison V et dans le Lion [je glisse ceci en aparté car j'ai de gros doutes sur l'efficacité du zodiaque et sur le symbolisme des maisons d'une manière générale : quoi qu'il en soit, il est indéniable que Don Carlos eut toute sa courte vie des problèmes de pulsions sexuelles...] ; cette note liée à Vénus également en V et en Lion redouble cette condition ; toutefois, si l'on tient compte du fait que Vénus et Mars sont assez souvent en conjonction, qui a-t-il dès lors d'étonnant ? Par ailleurs, on signale une combustion de la Lune par le Soleil (avec même ce que l'on appelle un cazimi).

FIGURE II

On remarque sur le thème de domitude un # entre V et J. Voici le portrait qui est dressé du jeune Don Carlos :

Le 8 juillet 1545 — moins de deux ans après le mariage de Philippe avec sa première épouse, Maria de Portugal, fille de Catherine, sœur de Charles Quint, et de Jean ni, roi de Portugal — naît l’héritier du trône, Carlos. Lourd héritage génétique que celui des familles royales de Castille et de Portugal ! Accouchement difficile, qui plus est. Il occasionne une infection bientôt suivie du décès, le 12 juillet, de la jeune princesse. [cf. notre page Elisabeth de Valois] Philippe II, bouleversé mais soucieux de cacher ses émotions, se retire au cloître franciscain d’Aguilera. Il semble qu’il ne revoie pas son héritier avant 1548, date du départ de Philippe pour son grand tour d’Europe : Charles Quint a voulu que son fils découvre ainsi ses futures possessions.
Carlos, alors âgé de 2 ans et demi, vit à Alcalá de Henares avec ses tantes, les infantes Maria et Juana, sous la tutelle du vieux Silíceo, Juan Martinez Guigeño. Titulaire de la chaire de philosophie antique de l’université de Salamanque au moment où l’impératrice Isabelle le choisit comme précepteur de son fils, le futur Philippe II, Siliceo était devenu évêque de Carthagène et cardinal-archevêque de Tolède, chapelain de cour et confesseur du roi.
Le petit prince semble atteint de disgrâces nombreuses : « sa tête est énorme, son torse rachitique, ses jambes frêles. Il parle à peine ». Il est malgré tout doté, dès 1549, d’une maison (à Valladolid) que dirigent de fidèles serviteurs. Une vingtaine de personnes veillent sur la chambre et la table de l’enfant, parmi lesquelles une esclave nommée Antona.
En 1554, avant de s’embarquer pour l’Angleterre où il doit épouser Marie Tudor, Philippe II retrouve son fils : « âgé de neuf ans, il a l’air d’un petit vieillard. Sa tête énorme rappelle, étrangement déformés, les traits de Philippe. Il a une jambe plus courte que l’autre et une bosse sur le dos. Il souffre d’épilepsie, de fréquents accès de fièvre et d’une mauvaise digestion ». Il fait la plus mauvaise impression à son grand-père en route pour Yuste. Le portrait ne s’améliore pas : en 1562, à Alcalá où il est étudiant aux côtés de ses parents don Juan et Alexandre Farnèse, l’infant fait une mauvaise chute dans les escaliers « en poursuivant une prostituée ». Il est trépané et on le croit guéri [...]

Catherine Gravet, « Don Carlos, Philippe II et Escurial », Textyles [En ligne], 11 | 1994, mis en ligne le 11 octobre 2012, consulté le 02 octobre 2016.
URL : http://textyles.revues.org/2084
Vésale conseille de trépaner l’infant, qui est opéré par Dionisio Daza Chacon (1510-1596). Don Carlos échappe à la mort en cette année 1562 ; les récits dont nous disposons [cf. Don Carlos et Philippe 2. par m. Gachard, Volume 1, chap. IV, 77, I, 1863] ne laissent aucune équivoque : Don Carlos présentait un hématome sous dural pariéto-occipital gauche, comme en témoignait un « engourdissement » du membre inférieur droit et d'autres signes cliniques (prostration, fièvre, troubles de la vision, etc.). L'indication opératoire était formelle.


FIGURE III

En dirigeant le thème en situation converse, nous avons en 1562 la direction C V # Sa. à laquelle s'ajoute C Sa # V. Je nomme ces parallèles des directions miroir ou écho. Il s'agit souvent de directions très préoccupantes lorsqu'elles engagent un hyleg et un anérète ; c'est bien le cas ici. Je note pour mémoire deux rapt-parallèles [Rp] en direction directe, engageant V et le groupe {S, L} : D V Rp {S, L} 1562 moyennant une rectification de l'heure de naissance à 23h 42 (pour 23h36, l'arc est échu en 1564). Je reviendrai sur ces rapt-parallels des auteurs anglais qui ont souvent été négligés par les Français [H.J. Gouchon dans son Horoscope annuel simplifié (Dervy, 1973) ne leur accorde pas beaucoup d'importance, de même d'ailleurs qu'aux direction mondiales].


FIGURE IV

A noter que les domitudes diffèrent de la Fig. III, parce que les Rp se calculent pour un thème Placidus (semi-arc) in mundo avec le logiciel Morinus (mais le calcul par approximations successives montre qu'en thème Campanus, on aboutit sans rectification à une échéance de l'arc Rp pour le début de l'année 1563).

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J'en viens maintenant au calvaire de Don Carlos, bien connu de l'humanité par l'opéra qu'a tiré Verdi (1867) de toute cette histoire. Don Carlos au cachot :

... Un peu d’attention révèle trois époques parfaitement distinctes dans cette brève et dernière période de la vie de don Carlos. La première comprend les mois de février et de mars : c’est le temps de la fureur, du désespoir dans l'âme du prince, qui voit tous ses projets dévoilés, toutes ses intrigues déjouées, toutes ses espérances anéanties. La seconde comprend les mois d’avril et de mai : les consolations religieuses, la vague pensée d’une délivrance prochaine obtenue par la soumission, et aussi la lassitude physique, semblent avoir momentanément calmé le prince. La troisième enfin comprend les mois de juin et de juillet : don Carlos voit que la douceur lui a été inutile; l’excessive chaleur de l’été lui monte au cerveau; il se livre alors à des transports de rage et à des excès qui amènent sa fin. Les documents, sérieusement examinés, s'accordent pour confirmer ces dates. [...] Il ne nous reste de parfaitement authentique sur la prison de don Carlos que deux pièces importantes : l’une est la lettre du docteur Hernan Suarez au prince, l’autre, une dépêche de Philippe II à don Juan de Zuniga, son ambassadeur à Rome. [...] la première se rapporte à la conduite de l’infant pendant les mois de février et de mars; elle porte la date du 18 avril 1568, et bien qu'à cette époque précise, depuis quelques jours les recommandations de Suarez n’eussent plus de raison d’être, ce qu'il ignorait en écrivant, sa lettre témoigne des vives inquiétudes que l’exaspération du prince avait excitées parmi ceux qui s’intéressaient à son sort : « Les affaires de V. A., dit-il, sont dans un état si périlleux et se sont engagées de telle sorte, que moi qui désire vivement les voir s’améliorer, j’en redoute l’issue, car elle pourrait être pire qu’on ne le saurait imaginer. » En prison, durant les deux premiers mois, il était — la lettre de Suarez le démontre — demeuré dans les mêmes sentiments : sa haine contre son père était toujours aussi vive : il est même vraisemblable qu’elle avait augmenté, et l’on peut admettre sans crainte les renseignements que donne l’ambassadeur; il le représente comme « très-malade de contentement et desconfié de liberté, sans qu’il se puisse tenir de faire toujours et de dire des follies et de mal parler du roy son père ... Il mange bien peu et à regret et dort moins que rien, ce qui n’est pas pour lui amender son entendement; il devient maigre et sec à veüe d’œil et les yeux enfoncés dans la teste. » L’amélioration soudaine de la santé de don Carlos ne s’était pas soutenue; peu de temps après sa communion du mercredi de Pâques, les symptômes de délire, la fièvre, les crises de fureur reparurent : « Il mène, écrit le nonce, une vie de désespéré. » [...] Ces excès lui devaient être funestes; la fièvre redoubla et se compliqua de Du 10 au 21 juillet, la situation devint tout à fait désespérée. Le 15, Philippe II, averti des progrès de la maladie, revint de l’Escurial. L’infant refusait obstinément de prendre rien autre chose que de l'eau froide; il était tombé dans un tel état de faiblesse, qu’on s'attendait, d’un instant à l'autre, à le voir succomber.  Le 21, le nonce écrivait à sa cour qu’il était à l'extrémité; l'ambassadeur de France ne lui donnait pas trois jours à vivre; Olivarés avertit Ruy Gomez que le malade, à ses yeux, était condamné. Dans la matinée de ce jour, le prince avait demandé son confesseur : les approches de la mort, l’imposante gravité de ceux qui veillent auprès du lit des mourants et aussi l’extrême faiblesse physique, avaient calmé le malheureux don Carlos, et son âme goûtait déjà cette sérénité suprême qui adoucit l'amertume de la dernière heure ; il reçut l’absolution avec pleine connaissance, et, dit-on, demanda à voir son père.[...] Pendant la nuit qui précéda la vigile de Saint-Jacques (21 juillet), l'infant interrompit tout à coup les prières qu’on répétait autour de lui et demanda l’heure. On lui répondit qu’il n'était pas encore minuit. Il se tut, continua d’adorer le crucifix qu'il tenait à la main, et pendant quelques instants on n’entendit plus dans la chambre que la voix du prêtre qui lisait les paroles saintes. Le médecin s’était retiré; il n’y avait auprès du prince agonisant que les gentilshommes de service et le P. Diego de Chavcs. Don Carlos se souleva de nouveau quelques minutes plus tard et une seconde fois demanda l’heure. Le jour qui devait être le dernier de sa triste vie avait commence : il était plus de minuit. L'infant, recevant cette réponse, murmura : « Il est temps. » Comme son aïeul Charlcs-Quint, qui, dix ans auparavant, à l’instant suprême, avait prononcé les mêmes paroles, don Carlos se sentait mourir. Il ordonna qu’on lui mît un cierge dans la main, et s’adressant à son confesseur, d’une voix faible et émue par les angoisses dernières : « Aidez-moi, mon père, » dit-il; il ajouta, en se frappant la poitrine, quelques paroles qui devinrent de plus en plus confuses. On crut cependant entendre ces mots de la liturgie catholique : « Deus, pronitius esto mihi peccatori » Ils se confondirent avec son dernier souffle : quelques secondes après il expira. Il avait vingt-trois ans six mois et seize jours (24 juillet 1568)

Don Carlos et Philippe II, Charles de Moüy, Didier, 1863, chap. X, extraits (pp. 268-298)

FIGURE V

Nous trouvons formées trois directions converses entre fin 1567 et juillet 1568 (thème dressé pour 23h39) :
  • (1) C M // {L, S} en décembre 1567 (emprisonnement en janvier 1568 à l'Alcazar de Ségovie)
  • (2) C L // M en janvier 1568
  • (3) C V conj {S, L} à partir de juillet 1568
Là encore, nous observons qu'il s'agit de directions miroir, le groupe (1) répondant au groupe (2). Cette véritable « constellation » planétaire n'est pas le fait d'une simple translation : on remarque une augmentation de l'écart en domitude des groupes {S, L} et M envisagés en radix et sur le thème dirigé. Il est clair que ce « delta » est imputable au système de maison et qu'il diffère selon le système employé [il est nettement plus important pour le système Regio-Campanus que pour le système Placidus].
En mode Campanus, un Rapt parallel se forme pour 8/1568 Rp M/V ; en mode Placidus, ce même Rapt Parallel survient le 22 juillet 1568 [les domitudes sont, pour M : 80°46'51" et pour V : 99°16'02"].

influence des étoiles :
  • Alphecca, en opposition avec l'AS dont la domitude est 219°09'34" ; conjonction in mundo radix entre Jupiter et Alphecca
  • Procyon, à l'IC, de domitude 87°50'38".
 En 1562, date à laquelle Carlos présente un traumatisme crânien grave, nous avons une conjonction directe Mars - Procyon. [cf. Fig IV] ; de même conjonction C Saturne  -Jupiter et Alphecca.

rapt parallels :

a)- en  1563, lors du traumatisme crânien auquel Don Carlos ne survécut que grâce à une trépanation dirigée par Vésale


FIGURE VI
 - Rp {Soleil, Lune} | Vénus - Mars conjonction Procyon - (rappel conjonction radix à 2° près entre Alphecca et Jupiter) -

b)- en 1568, année du décès


FIGURE VII
 - Rp Mars | Vénus - Notez que les deux Fig. (1563 et 1568) aident à bien comprendre que c'est le système axial (primum mobile) qui se déplace et nullement les planètes : on comprend ainsi qu'il n'est pas logique de considérer un déplacement de sens direct ; seul le mouvement convers doit prévaloir.


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In November 1513, Philip II married in Salamanca the Princess Doña Maria, infant of Portugal, daughter of King John III and Catherine of Austria, sister of Charles V. This marriage reconciled the exigencies of politics with the mutual conveniences of the spouses. The Spaniards saw with pleasure the tightness of the alliance which had united for many years two monarchies of the Iberian Peninsula. Philip was sixteen and a half years old; He was one of the princes of his time, the best made and the most agreeable. Marie de Portugal, whose age differed from her only a few months, united in her person precious advantages: without being great, she was well taken in her size; She was overweight without having too much, a charming face and a smile full of grace. She was very reminiscent of her great-grandfather, Isabelle la Catholique. At first the sky seemed to wish to favor a union formed under such auspicious auspices. Philip had established his residence at Valladolid; On July 8, 1545, at midnight, the princess gave birth to a son. His deliverance had been laborious, for the pains had not lasted less than two days; But his condition was quite satisfactory. Philip hastened to dispatch to the Emperor, to bring him the good news, Ruy Cornez de Silva, his sharp squire, and already then his favorite.


The joy which spread throughout Spain the birth of a future heir to the monarchy soon changed into a universal affliction. Four days after her delivery, the princess died. The Spanish historians do not explain to us the causes of this unexpected death: they merely suppose that an imprudence was there somewhere. 


I comput the natal chart for 23:36 by just adding 12 hours to Argoli. Of course we will insist on the close conjunction of the luminaries, the moon ruler of Cancer and at the IC. Mars is in house V and in the Lion [I say this aside because I have big doubts about the effectiveness of the zodiac and the symbolism of houses in a general way: but, it is undeniable That Don Carlos had all his short life problems of sexual impulses ...]; This note related to Venus also in V and in Lion redoubles this condition; However, if one takes into account the fact that Venus and Mars are quite often in conjunction, which then is it astonishing? 
One notices on the theme of domitude a # between V and J. Here is the portrait that is drawn up of the young Don Carlos:

    
On the 8th of July, 1545, less than two years after Philip married his first wife, Maria de Portugal, the daughter of Catherine, sister of Charles V, and John the King of Portugal, the heir to the throne, Carlos, was born. Heavy genetic heritage than that of the royal families of Castile and Portugal! Difficult delivery, moreover. It causes an infection soon followed by the death, on July 12, of the young princess. [Cf. Our page Elisabeth de Valois] Philippe II, upset but anxious to hide his emotions, retires to the Franciscan cloister of Aguilera. It seems that he did not see his heir again until 1548, the date of Philippe's departure for his great tour of Europe: Charles Quint wanted his son to discover his future possessions.

    
Carlos, then two and a half years old, lives in Alcalá de Henares with his aunts, the infantes Maria and Juana, under the tutelage of the old Silíceo, Juan Martinez Guigeño. Titular of the Chair of Ancient Philosophy of the University of Salamanca at the time when the Empress Isabella chose him as preceptor of her son, the future Philip II, Siliceo had become Bishop of Cartagena and Cardinal-Archbishop of Toledo, chaplain of court and Confessor of the king.

    
The little prince seems to be suffering from many disgraces: "his head is enormous, his chest is rickety, his legs frail. He barely speaks. " In 1549, however, he was endowed with a house (in Valladolid) run by faithful servants. About twenty people watched over the room and the child's table, among them a slave named Antona.

    
In 1554, before embarking for England to marry Marie Tudor, Philip II found his son: "nine years old, he looks like a little old man. His enormous head recalls, strangely deformed, the features of Philip. He has one leg shorter than the other and a bump on his back. He suffers from epilepsy, frequent bouts of fever and poor digestion ". He made the worst impression on his grandfather on his way to Yuste. The portrait does not improve: in 1562, in Alcalá where he is a student alongside his parents Don Juan and Alexander Farnese, the infant makes a bad fall on the stairs "by pursuing a prostitute". He is trepaned and is believed to be cured [...]
 


Vesalius advises trepaning the infant, which is operated by Dionisio Daza Chacon (1510-1596). Don Carlos escapes death in this year 1562; The accounts we have [cf. Don Carlos and Philippe 2. by m. Gachard, Volume 1, chap. IV, 77, I, 1863] leave no doubt: Don Carlos presented a subdural haematoma under the left parieto-occipital, as evidenced by a "numbness" of the right lower limb and other clinical signs (prostration, fever, vision, etc.). The operative indication was formal.

By directing the natal chart in converse, we have in 1562 the direction C V # Sa. to which is added C Sa # V. I name these parallels : mirror directions or echo directions. These are often very worrying directions when they engage a hyleg and an anaeretes; This is the case here. I note incidentally two rapt-parallels [Rp] in direct direction, with V and the group {S, L}: DV Rp {S, L} 1562 by means of a time-of-birth correction at 23:42 (for 23:36, with term in 1564). I shall return to these rapt-parallels of English authors who have often been neglected by the French [H.J. Gouchon in his simplified annual Horoscope (Dervy, 1973] does not attach much importance to them, just as to mundane directions. We add a MO combust with a cazimi effect.

I now come to the ordeal of Don Carlos, well known to mankind by the opera that Verdi (1867) drew from this whole history. Don Carlos in the dungeon:


    
... A little attention reveals three perfectly distinct epochs in this brief and last period of Don Carlos' life. The first includes the months of February and March: it is the time of fury, of despair in the prince's soul, which sees all its projects revealed, all its intrigues thwarted, all its hopes annihilated. The second includes the months of April and May: religious consolations, the vague thought of an approaching deliverance obtained by submission, and also physical weariness, seem to have temporarily calmed the prince. The third finally includes the months of June and July: Don Carlos sees that sweetness has been useless; The excessive heat of summer rises to the brain; It then engages in transports of rage and excesses that bring its end. The documents, seriously examined, agree to confirm these dates. [...] Only two important documents remain on the prison of Don Carlos: one is the letter of Dr. Hernan Suarez to the Prince, the other a dispatch from Philip II to Don Juan de Zuniga , His ambassador to Rome. [...] the first relates to the conduct of the infant during the months of February and March; It is dated April 18, 1568, and although at this precise period, during the last few days, Suarez's recommendations had no longer any raison d'etre, which he did not know when he wrote, his letter testifies to the great anxiety The exasperation of the prince had aroused among those who were interested in his fate: "The affairs of VA," he said, "are in such a perilous state, and have been engaged in such a way that I, Improve, I dread the outcome, because it could be worse than imagined. In prison, during the first two months, he was - as Suarez's letter shows - in the same sentiments: his hatred against his father was still so intense: it is even probable that it had increased, and May without fear admit the information given by the ambassador; He represents him as "very ill of contentment and of freedom, without his being able to do always and to speak follies, and to speak ill of the king his father." He ate very little and with regret, and slept Less than nothing, which is not to amend his understanding; He becomes thin and dry with eyes and eyes sunk in the head. The sudden improvement in the health of Don Carlos had not been sustained; Shortly after his communion on Easter Wednesday, the symptoms of delirium, fever, and fits of rage reappeared: "He leads," writes the Nuncio, "a life of despair. These excesses must have been fatal to him; The fever redoubled and became complicated. From the 10th to the 21st of July, the situation became quite desperate. On the 15th, Philip II., Informed of the progress of the disease, returned from the Escorial. The Infant obstinately refused to take anything but cold water; He had fallen into such a state of weakness, that he was expected, at any moment, to see him succumb. On the 21st the nuncio wrote to his court that he was at the extremity; The French ambassador did not give him three days to live; Olivares warned Ruy Gomez that the patient, in his eyes, was condemned. In the morning of that day the prince had asked his confessor: the approach of death, the imposing gravity of those who watch over the bed of the dying, and also the extreme physical weakness, had calmed the unfortunate Don Carlos, and his The soul already enjoyed that supreme serenity which softened the bitterness of the last hour; He received absolution with full knowledge, and, it is said, asked to see his father ... During the night preceding the vigil of St. James (July 21) the infant suddenly interrupted the Prayers repeated around him, and asked for time. They replied that it was not yet midnight. He was silent, continued to adore the crucifix which he held in his hand, and for a few moments nothing was heard in the room but the voice of the priest reading the holy words. The doctor had retired; There was only the gentlemen of the service and Father Diego de Chavcs with the dying prince. Don Carlos rose again a few minutes later and a second time asked for the time. The day that was to be the last of his sad life had begun: it was past midnight. The infant, receiving this reply, murmured: "It is time. Like his grandfather Charlcs-Quint, who, ten years before, at the supreme moment, had pronounced the same words, Don Carlos felt himself dying. He ordered a candle to be placed in his hand, and, addressing his confessor, in a feeble voice, moved by the last anguish, "Help me, father," said he;
He added, by striking his chest, a few words which became more and more confused. These words of the Catholic liturgy, however, were thought to be "Deus, pronitius esto mihi peccatori." They blended with his last breath: a few seconds later he expired. He was twenty-three years old, six months and sixteen days (July 24, 1568)

We find three converse directions between late 1567 and July 1568 (theme drawn for 23:39):

    
(1) C M // {L, S} in December 1567 (imprisonment in January 1568 in the Alcazar of Segovia)
    
(2) C L // M in January 1568
    
(3) C V {S, L} starting from July 1568Again, we observe that these are mirror directions, the group (1) corresponding to the group (2). This real planetary "constellation" is not the result of a simple translation: we notice an increase in the deviation in the domitude of the groups {S, L} and M envisaged in radix and on the directed theme. It is clear that this "delta" is due to the house system and that it differs according to the system used [it is much more important for the Regio-Campanus system than for the Placidus system].In Campanus mode, a parallel Rapt is formed for 8/1568 Rp M / V; In Placidus mode, this same Rapt Parallel occurs on 22 July 1568 [the domitudes are for M: 80 ° 46'51 "and for V: 99 ° 16'02"].


 

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